Petit barème de la corruption dans les administrations fiscales, les banques, les services gouvernementaux …
- Philippe Chevalier
- 16 juil.
- 2 min de lecture

En France vous êtes tout nu pour pas cher... vos informations sont achetables 10 fois moins cher qu’au Brésil.
Voici un retour d’expérience :
Lorsque nous enquêtons pour retracer un fraudeur et son mode de vie, il est inévitable que nous soyons confrontés à des offres de fuites d’infos confidentielles proposées par des grossistes en renseignements qui corrompent des employés et fonctionnaires.
France :
Dossier fiscal: Environ 200 à 300 euros , mais un peu plus évidement si c’est une célébrité.
Comptes bancaires : Relevés complets et transactions sur les 3 derniers mois pour 200 à 500 euros pour des banques classiques, mais en revanche c’est impossible à obtenir pour les néo banques, banques en ligne.
Dossier sécurité sociale/retraite etc..: Quelques centaines d’euros.
Mais soyons juste, chez nous au Québec et Canada ce n,est pas exemplaire:
Mêmes tarifs pour les banques avec des package supplémentaires pour les transactions internationales.
Fiscalité/services gouvernementaux/police : Au Québec les fuites sont réservées au crime organisé ( mafia, motards ), sujet tabou je ne commente pas davantage, mais en Ontario c’est bar ouvert.
Donc… En France, soyez de bons citoyens fiscaux et ne faites pas une confiance absolue à l’agence bancaire au coin de la rue., car tout se sait et se diffuse.
Notre agence n’a pas recours aux infos confidentielles vendues , on se débrouille très bien par des moyens légaux, pour des raisons éthiques mais aussi pour une raison pratique évidente :
Nos rapports sont souvent destinés à des tribunaux qui ne manqueront pas de s’interroger sur la méthode d’obtention des preuves , alors autant être cohérent et bien servir notre client avec un dossier inattaquable.
Je me souviens de collègues d’une agence moins scrupuleuse qui avaient acheté des infos issues de relevés bancaires d’un suspect, mais c’était un homonyme parfait (même nom et date de naissance, même banque ) et les détectives s’étaient ridiculisés en plein tribunal.
Je vais travailler à un article ou un guide international sur la confidentialité de ces données, car à force d’avoir des clients entre Canada, Suisse, France, Luxembourg, Caraïbes, Dubaï, Ukraine, Belgique , je me suis fait une petite idée sur la question.
La vente d’infos confidentielles par des fonctionnaires vulnérables ou des employés de banque remet le facteur humain au cœur de la sécurité, c’est bien plus grave que les cyber-attaques , justement parce que c’est humain.
D’ailleurs la méthode utilisée pour approcher des fonctionnaires ou employés stratégiques afin de les corrompre et les soumettre mériterait aussi un petit post car les grossistes en données confidentielles n’ont rien inventé , ils sont doués en exploitation des faiblesses des fonctionnaires surendettés.
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