Blanchir leur argent par un don à une université : Les groupes criminels adorent ça !
- Philippe Chevalier
- 16 juil.
- 2 min de lecture

Cela ressemblait à une scène de film : Le beau Tony et sa Cadillac Escalade noire (devenue électrique) arrivent à la soirée caritative de l’université .
C’était déja un habitué de longue date des événements corporatifs du port de Montréal et nous l’avions également croisé il y a plusieurs années à l’inauguration d’une usine de cannabis ( peu de temps après la légalisation) dans les Laurentides (usine aujourd’hui défunte et justement je sais pourquoi).
Mais ce soir c’est le milieu de l’éducation supérieure qui intéresse Tony:
- ''Alors Tony qu’est-ce que tu fais la ?''
- ''Pas grand-chose, j’accompagne un donateur. Il a une entreprise et il donne ce soir.''
Là je dois m'abstenir de demander qui est ce donateur, car Tony est d’une approche facile, mais il a un signal d’avertissement : ‘’ fais-moi une faveur… , ne demande pas trop…’’.
Mais pourquoi le crime organisé ferait des dons à une université ? Est-ce vraiement du blanchiment efficace ? Car une fois donné l’argent ne circule plus, il ne revient pas blanchi aux criminels ?
Hé bien oui il leur revient, et par le biais le plus discret : l’influence !
Par exemple: Comment contourner la surveillance des appels d’offres et les gagner à coup sûr ? En étant à la fois celui qui influence leurs rédacteurs et celui qui y répond.
Avantage complémentaire : Devenir un donateur dans le milieu de l’éducation permet de gagner une précieuse crédibilité dans les milieux financiers ou industriels. Cela ouvre des portes.
Est-ce que Tony existe vraiment ? Oui il existe et sous un autre nom bien sûr. Précisons qu’il n’est pas forcément Italien.
Est-ce un phénomène répandu ? Oui, il y a peu d’événements caritatifs de prestige sans que ‘’Tony’’ ou ses équivalents y soient présents (Et là, si Tony me lit, il me dit par télépathie ‘’ Philippe , fais-moi une faveur, ne fouille pas trop’’).
Les OSBL et fondations sont attractifs pour le crime organisé et si vous êtes gestionnaire d’une de ces organisations, il se peut qu’un jour vous ressentiez presque instinctivement un malaise ou un doute face à nouveau généreux donateur.
Ce jour-là, écoutez votre doute et nous allons le lever ou le confirmer juste à temps. Car les médias , eux, ne vont pas se gêner pour en parler, surtout en été quand ils manquent de sujets.
Et tout cela sans faire de tort à la réputation, ni la vôtre, ni celle de la personne ciblée, car nos cyber-enquêtes sont documentées et rédigées en OSINT, (sources numériques publiques) et soigneusement équilibrées.
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