Décision d’affaires : Abandonner la coke et passer au safran en poudre.

Une bonne décision d’affaires est un calcul entre les risques et les enjeux, alors inspirons nous du comportement du crime organisé :

Avec un prix de la cocaïne qui descend en dessous de 30 000 $ le kilo, ce marché leur devient problématique : Cela génère des profits faibles pour le risque.

Parmi les risques se trouvent les guerres des cartels, l’agressivité de la police US et DEA, la complexité de la chaine logistique et approvisionnement. Bref les profits ne sont plus à la hauteur des risques, donc…

Donc le crime organisé observe un autre marché qui présente un meilleur rapport risque/enjeu : la fraude alimentaire !

- Est-ce que du faux safran (le vrai est à 50 000 $ le kilo) entraine de lourdes peines de prison ou la nécessité de laboratoires clandestins dans une jungle au milieu d’une guérilla ?

Non !

- Est-ce que du faux caviar (le vrai caviar d’Almas est à 34 500 $ le kilo) va entrainer une guerre des gangs et des centaines de morts ?

Non !

La liste des produits alimentaires à forte valeur et faciles à contrefaire, avec un faible risque, va donc au-delà de l’huile d’olive et du poivre. Le crime organisé l'a bien repéré .

Tout fraudeur ou organisation criminelle pratique l’analyse de marché selon le schéma risque contre enjeux.

Savez vous ce que risque un importateur de poivre noir dont 25 % du produit est composé de graviers ? ou un importateur d’huile d’olive extra vierge pressé à froid qui n’est que de l’huile d’arachide allégée, colorée et aromatisée artificiellement ?

Le risque est tellement faible comparé au profit.

Le calcul risque et enjeu est une équation facile à visualiser en affaires. C'est valable aussi pour vous et nous , les honnêtes gens :

Le risque doit être écrasé par la perspective du gain potentiel.

Si les deux valeurs sont égales, cela n’en vaut pas la peine. C’est un conseil des délinquants, prenons en de la graine (de la graine, pas de la poudre).

Et si votre poivre ne goûte pas grand-chose, ne soyez pas surpris.